POURQUOI COOPÉRER ?
La création de Coopagri part d’un constat sur le monde agricole : les filières agricoles se structurent avec un effet « sablier », où les producteurs (nombreux et isolés, individualisés) se trouvent très éloignés des consommateurs (très nombreux et hétérogènes). L’étranglement du sablier est constitué des transformateurs et des distributeurs (acteurs peu nombreux, très concentrés et puissants) qui exercent leur pouvoir sur les producteurs situés en amont dans la filière. En tant que premier maillon des filières agricoles, les agriculteurs se retrouvent alors dans un rapport de force inéquitable où les acteurs intermédiaires font pression sur les prix.
La coopération est une réponse à ce constat puisqu’elle renforce le pouvoir du producteur face aux autres maillons de la filière. Elle favorise un accès direct aux marchés, permet de mutualiser les moyens financiers et humains (et donc de sortir de l’isolement), de (re)créer des liens entre les maillons de la filière et enfin de la valeur ajoutée pour les coopérateurs-agriculteurs. En se rapprochant du consommateur, l’agriculteur sort de l’anonymat, se redonne une visibilité, une identité, une fierté ! Le producteur, grâce au dialogue, en faisant preuve de proactivité, est en mesure de saisir les attentes du consommateur comme autant d’opportunités, ainsi que d’expliquer ses propres contraintes de producteurs.
En Wallonie
Le mouvement coopératif belge est l’un des plus faible d’Europe. Bien que les acteurs de la coopération agricole aient une importance non négligeable en Belgique et en Wallonie, la coopération n’est pas aussi développée que dans d’autres régions.
Cependant, elle se développe quand même notamment grâce à la création de CUMA (coopératives d’utilisation de matériel agricole) et aux activités de diversification en agriculture (vente directe, commercialisation et transformation des productions de la ferme, tourisme, énergie verte, etc.).